Le soleil est distribué en îlots épars,
en géométries qui se collent au béton :
losanges, triangles, ovales ou carrés
mais la campagne hurle à grands renforts de halos.
L'horizon représente la montée des cris.
L'immense mascaret de luminosité...
c'est lui, c'est lui, c'est lui
qui entonne ce chant
qui soudain se mue en colonnes de ciel.
Il ne faut pas que l'errance nous emprisonne.
L'errance est cet oiseau qui vous mange le cœur. Et la sécheresse des silences vous tient.
Pourquoi ainsi, ne faire que longer la vie ?
L'échancrure n'a à proposer que du flou. Des irisations de rosée crépitantes.
La fatigue des ans; la mémoire des lieux. Il m'est avis que les lieux ont bonne mémoire.
Qui, pour transpercer la membrane du Réel ?...Quoi, pour pourfendre son piège, son illusion ?
L'aube a toujours quelque chose d'un peu menteur. Ses cauteleux filaments glissent en la pénombre.
Chaque chose porte en elle un doute intrinsèque. Qui détruit toute possibilité de croire en elle.
Patricia Laranco.
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