vendredi 26 avril 2024

La poésie élégiaque d' Edith BERTHUIT.

 



Il restera la sueur perlée au front, les lèvres mordillées, des bleus minutieux
Et l’amère connaissance des hommes

Il restera cette entaille sur la joue, la folie qui s’est emparée de moi
Et l’espérance instinctive dans les forces de l’esprit

Il restera la douleur autorisée, l’instant puissant de la contemplation
Comme une plongée sous la peau

Il restera la longue dureté du chemin quand le corps avance en âge
Et les trajectoires qui bifurquent d’un regard

Il restera des étreintes qui dévorent, des baisers fervents l’espace d’une seconde
Et une femme chérie dans la honte et le dégoût de soi

Il restera la générosité des sourires et je me souviendrai d’un autre
Installée dans le silence familier de ma solitude

Il me restera ma sincérité, neuve, intacte, toujours renouvelée
Et la conscience des yeux qui se ferment pour rester aveugles

Il restera la puissance fatale de la vie qui presse les nouveaux amants l’un contre l’autre
Il reste, ici, cette demeure d’avant, maintenant abandonnée au calme tranquille du souvenir.







Edith BERTHUIT.
Avril 2017.
















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