Vous
ne laverez pas cette pierre trop pure avec vos serments. Vous ne la saccagerez
pas avec la trame des caillots de sang. Vous ne l’enfermerez pas dans cette
cave qui sait l’obstination de la lumière. Vous ne la vénérerez pas,
comme d’autres vénèrent les cadastres de la terre. Vous ne
descellerez pas ses yeux, depuis trop longtemps enracinés dans
les vacuités de la beauté. Vous n’ensorcèlerez pas ses
sillons engorgés de chair. Vous ne baptiserez pas sa peau avec les
pestilences d’un soleil mortuaire. Vous ne défigurerez pas les
sanglots de ses exils. Vous ne serez pas orfèvre de ses éclipses
devenues offrandes. Vous la voilerez avec ce linceul taché d’ombres.
Et vous l’enfouirez dans le corps de l’être lors des incandescences du désir.
Et ce corps deviendra pierre, pierre que vous enfantez.
Umar
TIMOL.
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