Pardon pour mes jérémiades à quatre sous. Je me retire en
douceur. Il n’y aura pas de flag, ni autres coups tordus à la petite semaine.
Le chapeau bien enfoncé sur le crâne, je m’en vais affronter les vents
contraires. L’oreille aux aguets, avec cette petite grimace de circonstance.
J’ai ri parfois de désespoir, de tous ces lendemains qui conduisent à une
impasse. Ici, tout le monde ressemble à tout le monde. Vie de faussaire, de
plagiat et de déceptions infinies. Il y a toutes
ces nuits profondes où nous ne sommes plus que des ombres au milieu des fracas.
Demain, il faudra, sans préavis, vendre notre âme pour quelques restes
d’humanité.
Lourds de pensées muettes
Mes maux se consument en secret
Mes maux se consument en secret
Qui m’adressera une ultime
missive
A travers les nuages ?
A travers les nuages ?
Qui annoncera le retour du
printemps
En plein ciel ou parmi les hommes ?
En plein ciel ou parmi les hommes ?
Richard TAILLEFER.
Texte inédit extrait du
manuscrit Va où le vent t'emporte.
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