De plus en plus de boissons allégées en sucre et de produits peu caloriques inondent le marché, et utilisent des édulcorants dérivés de la Stévia. Le développement et la commercialisation de ces édulcorants violent les droits des peuples autochtones qui sont à l’origine du savoir sur les propriétés sucrantes de la Stévia.
Les Guaranis Kaïowa et Paî Tavytera qui vivent à la frontière entre le Paraguay et le Brésil sont les détenteurs du savoir traditionnel sur l’utilisation de la Stévia. Mais alors que les édulcorants à base de Stévia utilisés par les entreprises telle que Coca-Cola sont issus de la tradition guaranie, ces peuples n’ont reçu aucune compensation pour les ventes de produits contenant de la Stévia, qui représentent pourtant un marché de plusieurs milliards de dollars US. Or, la situation des Guaranis est critique : ils subissent accaparement de terres, pauvreté, suicides et assassinats.
Les conventions internationales reconnaissent que les détenteurs de savoirs traditionnels ont le droit à un partage juste et équitable des avantages découlant de l’usage commercial des connaissances qu’ils ont développées, protégeant ainsi les peuples autochtones de ce que l’on appelle la biopiraterie. Mais alors que le savoir traditionnel des Guaranis est à la base de l’utilisation de édulcorants dérivés de la Stévia, ils ne reçoivent pas un seul centime.
Depuis trop longtemps, le grand public est resté dans l’ignorance du goût amer qui se cache derrière les produits à base de Stévia. Mais grâce à cette campagne et au rapport « Stévia, une douceur au goût amer », les choses vont changer. Aujourd’hui, il est temps de s’unir pour exiger que les entreprises qui profitent du savoir des Guaranis reconnaissent ce qu’elles leur doivent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire