Ce n’est pas tout à fait à tort si les
souvenirs arrivent les soirs d’hiver. Ces instants de lassitude qui annoncent
des nuits interminables.
Quand le sucre croustille encore dans
la tasse à café
Comment était le visage de la mère ?
Il faudra bien, se débarrasser de nos
vieux manteaux, se rapprocher du feu salvateur, continuer à consigner les maux
dans les marges de son carnet de bord. Demain, il faudra ranger les piles de
livres qui traînent à même le sol et la poussière. Laisser venir à toi, ces
visages qui n’ont déjà plus de visage, qui te tenaillent la tête, être à
l’écoute de la grande horloge qui trotte et se lave les mains de ce temps qui
te dépasse.
Tu n’ouvriras pas la TSF pour les 5
dernières minutes. Tu termineras la nuit la pipe à la main, songeant encore à
traverser le monde. Plongé dans la lecture de quelques poèmes :
Baudelaire,
Artaud, Cadou….
Richard Taillefer.
Texte inédit extrait du manuscrit Va où le vent t'emporte
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire