vendredi 18 août 2017

Quelques essais de réflexion...



Le rêve et l’idéal bourgeois sont en train de détruire la planète Terre.






Tout comme la science, mais d’une manière différente, l’art détient le pouvoir de nous suggérer que des réalités parallèles existent. Que les possibles n’ont pas tous été atteints.





Pour ne pas être perturbés par la comparaison, l’envie, les gens préfèrent se murer, se corseter dans l’indifférence.





Le jaloux fera volontiers procès à celui qui réussit (dans quelque domaine que ce soit) de ne pas être autre chose qu’un « prétentieux » aux « dents longues ». Il essaie de le culpabiliser dans le but de gâcher sa joie.





La tendance à cataloguer, à généraliser (due à sa propension innée à la simplification) est peut-être une des plus grandes carences du cerveau humain. Car les êtres et le monde sont fort loin d’être simples.





Ce n’est pas parce que notre cerveau semble avoir pour vocation (pour obsession ?) de trouver du sens que l’univers qui nous entoure a un sens à proprement parler.
Méfions-nous (d’abord, de nous-mêmes) !





Les bourgeoisies « humanitaires » ne sont-elles pas
de nouveaux avatars des feues « dames patronnesses », tant brocardées ? Ne cherchent-elles pas, les justifications religieuses chrétiennes propres au XIXe siècle mises à part, à endormir, à contenir toute velléité de révolte, voire de révolution, par leurs ponctuels et erratiques bienfaits – au demeurant fort peu coûteux en regard de l’abondance sans précédent dont, par ailleurs, elles jouissent chaque jour – dans le même temps qu’elle réussissent, par le même biais, à maintenir intact l’équilibre de leur bonne conscience (tant sur le plan strictement national que sur le plan planétaire, plus large) ?
Inconsciemment ou consciemment, elles trompent et se mentent à elles-mêmes.
Mais combien elles s’accrochent à cette construction fictive, laquelle présente, de leur point de vue, un précieux double bénéfice !





L’Homme veut comprendre son propre mystère.





Pour pouvoir s’exprimer, il faut nécessairement, je pense, une certaine confiance en soi-même, voire une certaine forme d’ « audace » (facilitée par les appuis, les encouragements d’un entourage), et pour créer, aussi. Or la confiance en elles-mêmes est ce qui, dans nos sociétés patriarcales, fait le plus défaut aux femmes. Tout autant que les encouragements.





Tous les humains, surtout les hommes, ont un côté mégalomane qui les pousse à ne pas souffrir la moindre menace de « rivalité », et qui les freine dans leur propension à la collaboration, à l’association, à l’action collective, les amenant volontiers à « tirer la couverture à eux », quelquefois même au mépris de leur propre intérêt.





La « malédiction » de l’Homme, c’est de savoir qu’il va mourir tout en étant simultanément  affublé d’un ego qui lui brouille l’esprit. Au fond, c’est une vraie torture !





L’inégalité et l’injustice sèment l’amertume ; c’est normal.
Stigmatiser ladite amertume est non seulement absurde, mais encore proprement tartuffique. De plus, les utopies, je le crains, se heurtent toujours à la résistance du réel.





Même si le racisme (en tant que mise à l’écart de l’autre, au nom d’une normalité ou d’une peur instinctive de ce qui nous est inconnu, inhabituel, sans parler du facile sentiment de supériorité culturelle collectif) est, à des degrés divers, une tendance présente dans toutes les ethnies, c’est le colonialisme européen, et lui seul, qui a conceptualisé et institutionnalisé, à une échelle planétaire, la vision sottement dualiste, binaire d’une sorte d’ « humanité-domino », traduite par le contraste Gens de couleur/Blancs, lequel laisse toujours à contrecœur de la place pour les (nombreuses) nuances et gradations entre les deux « pôles » - quand il en laisse. Dans cette optique, pour prendre un exemple, un métis doté d’une peau brune (quelque soit la nuance du brun) sera catalogué « Noir » et, a contrario, un métis très clair affublé de traits  trop nettement « caucasoïdes » devra quasi obligatoirement adhérer à l’identité « Blanche ».
Ainsi, comble de l’absurdité, deux frères/sœurs pourront parfaitement se trouver, qu’ils le veuillent ou non, « rangés » dans des « compartiments ethniques » différents, soi-disant « étanches » et leur fraternité, ou sororité, vue comme gênante, sinon niée.
Ceux qui souffrent peut-être le plus de ces schémas mentaux euro-colonialistes absurdes autant qu’arbitraires sont les métis.





Ce que, le plus souvent, nous aimons le moins chez les autres et leur pardonnons le moins facilement, c’est leur côté « miroir » ; c’est ce que nous renvoie de nous-même ce que reflètent leurs yeux lorsqu’ils nous regardent ; toute la part de vérité et toute la part de déformation, de malentendu que ce contenu recèle.





Pourquoi se livrer à des jeux de mots, sinon, quelque part, pour tourner en dérision tout le sérieux de la langue ?





Un aphorisme n’est pas là pour distiller des vérités péremptoires, mais pour ouvrir des espaces de débat, de « ricochets » intellectuels.





L’incertitude, le doute font peur.
Mais ils enrichissent le monde.






Avec l’Homme, on n’insiste ni ne répète jamais assez. Car ses désirs, ses constructions imaginaires et les illusions que ceux-ci engendrent reprennent toujours le dessus.











P. Laranco.





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