samedi 31 juillet 2021

Gillian GENEVIÈVE (Moris).

 

 

 

Est-ce l’hiver qui hiberne mes mots, éreinte ma plume et me prive d’une pensée construite, de ces quelques vers nécessaires à la naissance du poème ?

Non.

Il importe peu le froid, la saison, ce matin gris et cette absence de lumière, je vagabonde depuis mes quatre ans sur les rives de la solitude et du chagrin; l’hiver n’est coupable de rien.

Mais quoi écrire quand, dans le dédale de ce mercredi et des jours à venir, l’amour aura cessé de suivre le chemin du soleil.

Quoi écrire quand la joie s’est absentée du corps et que je me retrouve à la lisière d’un temps où tu n’es plus.

Quoi écrire quand sur ma tempe ne suinte plus l’esquisse de tes baisers, le léger frisson laissé par tes lèvres dans les abîmes de ma peau.

Tu m’as appris à écrire des vers heureux.

Écrire en ton absence me rejette dans l’oubli et dans la peur du verbe; je ne récolte plus désormais que l’écho d’un paysage où tu ne te trouves pas.

Tenter d’écrire alors que tu n’es pas là me fait entrer sans remords dans le silence; à la fin du poème, je t’aurai perdue et je n’aurai plus rien à dire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gillian GENEVIÈVE.

 

 

 

 

 

 

 

 

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