Ce matin, la lumière est d'hiver, tendre pour les yeux, cruelle pour le cœur.
Un visage seul suffit pour que le temps se pare des traits du beau et de la légèreté ; en son absence, je rejoins en silence la tristesse et la pesanteur d'une journée qui ne passe plus.
L'instant revêt alors son manteau de gris et de solitude et j'écris ces vers pour tenter vainement de retrouver la part manquante d'un cœur en miettes.
Non, ce n'est pas pour devenir écrivain que j'écris. C'est pour rejoindre au-delà des mots cet amour qui a fait trébucher mes pas.
Entre deux nuits de sommeil, j'ai pourtant cessé de rêver.
Gillian GENEVIÈVE.
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