lundi 16 octobre 2023

Un beau poème de Christian PRESENT (Martinique) en hommage à FRIDA KAHLO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A FRIDA.

 

 

 

 

 

 

 

Je suis née le jour de la révolution

Il y avait ma mère et mon père

L’archange et le rebelle

Sous les bons auspices de la maison bleue

La maladie est sincère quand elle nous tient

Et sculpte ton corps à sa guise

De ses spasmes tu t’appliques à vivre

De douleur et de chair,

Ton corps s’est rendu à la vie

Le cœur en feu.

Réverbère de nuits sans fin,

L’adolescence dans ses soubresauts inéquitables

Enfourche ton corps malade

Les jours sont longs et méprisables

La robe devient longue et cachotière

La beauté s’atrophie en un mal assourdissant.

Échouer dans un océan de ferraille,

Un bus, un tramway, un fracas d’ossement.

Le fer épouse la chair, le métal défriche

Les corps se brisent, la mort dissèque

La mort choisit, la douleur est en vie.

J’ai vu son visage et ses larmes de sang

Crouler sur mon corps molasse.

Je m’appelle Frida la vie m’a été imposée !

Mon lit est mon lieu de résidence,

De l’aquarelle pour le noir de mes blessures.

Père est de grand réconfort

Un miroir pour y verser ma Frida,

Celle que j’aime, celle qui a des rêves

La mexicaine de la Casa Azul !

Le mal n’a point de repos consolable,

Le sommeil au chevet de Frida l’inconsolable

Je suis une llorona qui erre le cœur à l’air.

Désirs de Femme,

Plaisirs de Femme,

Corps contraignants.

 

 

 

Le médecin est d’avis défavorable

La tentation est mère et amour

Diego est un mari aimant

Première fausse couche

La vie me refuse une seconde vie.

 

 

 

Vive la révolution !

VIVA LA VIDA !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christian PRÉSENT.

In Mon petit gueuloir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire