Trace
aveugle au fil des murs :
L'ombre
déjetée du silence
Sautant
de passe en passe
La
pierre d'angle
Qui
casse
Le
fagot des mots …
Un
cri s'effile :
Effarouchement
de la lumière
D'où
le futur fuit
Puis
se broie
Une
blessure en solitude
D'où
se ferme
Misère...
Un
cri - puis...
Un
maelstrom dans l'épicentre
D'une
cité-ouragan …
Les
Titans ont peur !
Aveugle
trace corrosive
Sur
le manchon
Des
voix
Qui
veut
Opérer
la colère
Sauf
que d'angle
La
pierre aiguë ne donne
Écho
qu'au ping-pong
D'autres
cris
Un
cycle de marées vertigineuses suit …
Ce
coin d'Océan a gonflé …
Homme
! Où as-tu appris cette
Misère
encombrante ?
Mais
tout se répète et
S'amplifie
!
Homme
! Brosse le chaos
Au
dos du silence
Brosse-le
avec
Le
chiffon de crin !
Mais
… Où sont les mains qui se joignent ?
Férule
du hasard ! Qui fouette-tu ?
Attend-on
le “pas gagné” ?
Modulation
…
Parole
à parole rencontrez-vous
Dans
des mains de musique !
Attend-on
une promesse ?
Laisser
œuvrer la sanglance du Cri
Elle
fume contre l'incendie
Des
cœurs …
Tenir
un poème
Et
… D'un seul concert …
Poser
la flûte de Pan
Du
mystère !
Les
murs sont aux quatre coins
Est-ce
prison ?
Est-ce
désert en enfilade
De
l'ombre ?
Il
existe une lumière vibrante
Dans
le chariot des mots
Qui
vont
Antique
et neuve musique !
Si
elle ciblait un carrefour
Au-delà
de la pierre
D'angle
– comme
Renaissant
en
Parcours
?
Classer
? Répertorier?
Ou
: libérer le moment
Où
le cri commence
A
résonner
Où
la colère elle-même
Raisonne
Ah
! Que l'on danse
Sur
quelques mots bien denses !
Des
cris modulés comme
Le
poids d'un soleil
Dans
un marais
Bourbeux
…
Toucher
ce poids ! Le plonger
Dans
des mains
Rencontrées
!
Il
ne brûlera
Plus
!...
Oui
! Vous ! Mains !
Faites
la chaîne à la vie
Ouverte
aux rendez-vous
Manqués
avec ces temps !
Prenez
ce poids !
Il
rentre dans
La
carcasse
D'un
poème et prenez ce poème
Giflez
avec lui
L'ombre
que fait
La
solitude de tant de mains
A
la misère sans un cri !
Alain MINOD.
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