jeudi 30 avril 2020

Hicham OUADGHIRI (Maroc), explorateur du MOI...




Le soir, lorsque je m’enferme dans ma chambre, et  
lorsqu’ensuite je m’enferme au tréfonds de moi-même, à l’abri  d
e cette chambre, je ne trouve au fond de moi-même, pour ultime vérité de ma propre personne – et de toute personne dans  l’absolu – qu’une absurde pendule, qu’une horloge hors-temps  et hors-espace qui répète interminablement la syllabe :  " moi, moi, moi… "  Pouls creux de l’existence. Et tout ce qui est  autour de cette oscillation irraisonnée n’est que pelure et  fatuité : valeur de soi-même, valeur pour les autres, aspect  (intérieur ou extérieur), vie quotidienne ou intellectuelle, famille, patrie, existence, soi-même… tout cela n’a aucun sens. Seul un pouls insensé existe, une sorte de pendule irréelle qui  résonne gratuitement dans le silence du néant le plus noir et le  plus absorbant. Le moi n’est qu’une syllabe et rien de plus – et c’est autour de cette viduité que s’érige, comme un rempart de  vapeur, l’édifice de la pensée et de l’action humaines.





































Hicham OUADGHIRI.


























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