vendredi 24 avril 2020

Le POÈME DE CONFINEMENT de Patricia LARANCO (Moris/France).










Le soleil blond est plein d’ailes et d’ombres d’ailes
qui déploient leurs éclairs pareils à des clins d’œil,
qui fendent l’air et clignotent entre deux toits,
entre deux diagonales de lumière crue
cependant que la brise emporte les parfums
et que le ciel me fixe de son bleu caillé
à nouveau vierge de toute trace d’avion.





Des notes de piano s’échappent,
quelque part
et mon regard contemplatif, à présent
flotte; 
le vent me berce issu des fenêtres qui béent,
sa légèreté me déleste des tensions
qu’elles viennent de mon esprit ou de mon corps
et mon attention dans ses méandres
se perd
et devient floue comme la substance
des rêves.

















Texte (écrit à Paris le 22/04/2020, à 11h 25)
et photographiePatricia Laranco.






























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