À
la différence de tout ce qu’on écrit, le poème est là où tout commence et où tout
finit.
Ce
qui fait du poète le créateur liminaire de ce monde sublime, féerique et
prodigieusement enluminé qu’est la poésie. Libre, errant à travers ce vaste
monde, il n’a que sa folie, en guise de boussole. C’est un affranchi. Mais
avant tout, un artiste ; un dessinateur de lunes blanches dans la paume du
ciel quand tout est noir.
En
effet, il sera donc utopique au vulgum pecus de concevoir amplement ce que
pèse un mot poétiquement renfermé dans un texte, un mot hors de tout contexte
explicite, mais il n’en demeure pas moins que c’est en tenant compte de cette représentation
subjective, mais substantielle, laquelle n'ayant pas vraiment de tournure
réelle, que l’ouvrage du poète, pour ainsi dire le poème, s'écrira et se lira
avec mille enthousiasmes.
Libre
à lui seul de donner du sang ou du souffle à son travail.
©
Peter
CÉNAS,
Port-au-Prince,
Haïti. Juin 2017
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