Je tiens ici à exprimer mes remerciements les plus sincères et les plus émus au Professeur Mohamed Salah BEN AMOR pour m’avoir incluse dans son annuel FESTIVAL POÉTIQUE MODERNE ET INTERNATIONAL DE MASHARIF, lequel s’est tenu il y a peu, le 7 avril de cette année, en Tunisie, ainsi qu’à Najette OUERGHI, qui m’a fait aussi l’honneur d’y lire deux de mes textes.
Je leur suis infiniment reconnaissante.
J’aurais aimé me trouver parmi eux, pour pouvoir les rencontrer et les féliciter. J’espère que des temps meilleurs me permettront, un jour, de le faire.
Avec tous mes respects et toutes mes amitiés poétiques.
P. Laranco.
2e SÉANCE du FESTIVAL POÉTIQUE MODERNE ET INTERNATIONAL DE MASHARIF au CENTRE CULTUREL POUR LA JEUNESSE D’EL-MENZAH 6 (Tunisie) le 07 AVRIL 2022.
Pensive par : Patricia LARANCO – poétesse et écrivaine mauricienne –Paris,
lu par : Najette OUERGHI.
Patricia Laranco.
Patricia Laranco est née à Bamako (Mali) d’un père français (d’origine espagnole) et d’une mère mauricienne. Elle a passé son enfance en Afrique Noire puis en Charente et au sud-ouest de la France. Elle a fait des études supérieures d’histoire à Pau. Elle réside à Paris depuis 1979. Elle a exercé successivement, entre autres, les professions d’animatrice et d’employée de bibliothèque. Elle s’adonne à la poésie, à l’écriture de nouvelles onirico-fantastiques, à la photographie, au collage et à la peinture. Sa poésie laisse filtrer un univers énigmatique et ésotérique réellement à part, baignant dans une ambiance lugubre , sinistre et hantée visuellement par des apparitions étranges tels que les spectres , les silhouettes , les semblants de lumière et dynamiquement par des actions inaccoutumées ou surréelles comme la construction de villes imperceptibles, le rire pathologique fou , l’accomplissant d’exploits féeriques par un personnage végétal …Dotée de capacités attentionnelles et imaginatives exceptionnelles et d’un regard perçant , filtrant et très sélectif , son stratagème de prédilection est de prendre comme point de départ un élément concret pertinent et suggestif et passer tout de suite du réel au fictif pour concevoir une image fantastique .L’observation de près de cet univers et de la démarche qu’elle y entreprend dévoilent une âme hypersensible projetant un intérieur blessé , rongé par l’incertitude, le vertige , la nausée et la sensation de solitude et angoissé par les notions de vide , de néant et d’absurde sur un monde externe inerte , amorphe et calfeutré dans un isolement total par rapport à l’être humain.
PENSIVE par : Patricia Laranco (poétesse et écrivaine mauricienne, Paris).
Choses, gens, faits passent - et puis on les oublie. Peu de curieux s'occupent à rechercher l'empreinte énigmatique et fugace qu'ils ont laissée. Lorsqu'ils ont eu quelque pouvoir d'en laisser une.
Vivre est une occupation prenante, à plein-temps. Un abrutissement, si l'on y réfléchit.
Bloqués dans d'éphémères quêtes de plaisirs, nous oublions en tâchant de ne pas penser que nous allons être oubliés à notre tour. Et que l'ensemble du gigantesque cosmos n'est rien d'autre qu'une colossale amnésie.
Aurais-je jamais touché le monde des sens autrement que du bout de mon doigt fantomal ? Ou de mes minuscules pattes de fourmi qui n'auront fait que titiller la peau d'un arbre ?...
PÉNOMBRE par : Patricia Laranco (poétesse et écrivaine mauricienne, Paris).
Autour de moi, je sens l'espace de l'été,
je le sens qui s'étend jusqu'à n'en plus pouvoir,
je le sens qui immerge tout dans son azur,
dans sa fine écume qui va toujours plus loin.
Tant verticalement qu'horizontalement
je sens son expansion
vierge, ample, dilatée
où les cris des oiseaux (mouette, merle, pie, geai)
résonnent ici et là
comme issus
d'un clairon.
***
Moi, je ne bouge pas
étendue sur le lit
dans l'air gris, caressant
de la pénombre claire -
je n'en ai nul besoin,
je sens -
c'est ce qui compte.
Les participants présents au Festival, avec, au centre (7ème à partir de la gauche), son organisateur, le Pr Mohamed Salah BEN AMOR.
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