UN LUNDI DE QUATORZE JUILLET
(après la venue des pluies)
Un ciel pavé de blanc dérive avec lenteur
tel tapis déroulé au-dessus de nos têtes
il rend toits, cheminées, clochers ternes et blafards ;
les mouettes illuminées sont bien de cet avis
qui descendent en tournant et survolant la cour
offrant entre leurs ailes amplement étirées
leur ventre à la translucidité des photons.
Leur ballet a quelque chose de paresseux
d'abandonné à la nonchalance de l'air
dont elles suivent savamment les contours
en arabesques aussi quiètes qu'étudiées
- volent-elles les yeux fermés, en méditant ?
Imitent-elles le défilé sollennel
imperturbable des entités de coton
qui poursuivent leur progression en rangs serrés
tandis que l'odeur de lavande, chatouillis
vif et frais règne en maîtresse aux abords du sol
et que mouches noires papillons clairs bourdons velus
dans le silence obtus n'en continuent pas moins
à courtiser les corolles bien accrochées
aux formes de radar et aux couleurs
de chair.
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