FIN DU MONDE.
La terre sombre olivâtre s'est craquelée
ses nervures ressemblent à des vaisseaux sanguins.
Les deux sèves - la verte et la rouge : deltas
arborescences souples et faufilées
partout.
Les lianes s'étreignent en des duels obscurs
et les artères sont des boas constrictors
les fleurs obscénités à la couleur rugie
scandales triomphants proliférants trop-pleins...
Le soleil aime à prendre son bain dans du lait.
Les nervures se transforment en ruisseaux de sang
en désorientations sans guides et sans but
et les épines comme des Petits Poucets
sèment des caillots qui
sont des larmes de joie.
Il est difficile de conjurer le sort
et de recoudre les tesselles du présent
qui portent en elles un tellurisme éparpilleur
et puis
tant d'êtres à la fois si proches et lointains
leurs hiéroglyphes qu'on n'a pas su déchiffrer
Quelle mince cloison entre l'être et le rien
ses champs polaires ombrés d'un éclat scialytique !
Des étoiles tombent en mer
depuis le ciel.
Jetées par quelle main ?
Patricia Laranco.
22/23 juillet 2025.
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