mercredi 23 juillet 2025

Patricia LARANCO.

 














FIN DU MONDE.









La terre sombre olivâtre s'est craquelée

ses nervures ressemblent à des vaisseaux sanguins.

Les deux sèves - la verte et la rouge : deltas

arborescences souples et faufilées

partout.

Les lianes s'étreignent en des duels obscurs

et les artères sont des boas constrictors

les fleurs obscénités à la couleur rugie

scandales triomphants proliférants trop-pleins...

Le soleil aime à prendre son bain dans du lait.



Les nervures se transforment en ruisseaux de sang

en désorientations sans guides et sans but

et les épines comme des Petits Poucets

sèment des caillots qui

sont des larmes de joie.



Il est difficile de conjurer le sort

et de recoudre les tesselles du présent

qui portent en elles un tellurisme éparpilleur

et puis

tant d'êtres à la fois si proches et lointains

 leurs hiéroglyphes qu'on n'a pas su déchiffrer



Quelle mince cloison entre l'être et le rien

ses champs polaires ombrés d'un éclat scialytique !



Des étoiles tombent en mer

depuis le ciel.



Jetées par quelle main ?




















Patricia Laranco.

22/23 juillet 2025.

















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