Chère amie, cher ami,
Nous sommes sur le point de porter un coup historique aux pesticides tueurs d’abeilles. Il y a quelques jours, devant la cour administrative d’appel de Paris, POLLINIS et ses alliés ont franchi une étape décisive pour démanteler le système d’homologation des pesticides façonnés par les firmes... … dans le procès « Justice pour le vivant » qui oppose notre petite équipe et quatre associations de protection de l’environnement à l’État français et à Phyteis – le lobby des géants de l’agrochimie Bayer-Monsanto, Syngenta, BASF et compagnie. Un combat historique. Il y a deux ans, presque jour pour jour, POLLINIS a obtenu une condamnation inédite de l’État français pour la contamination massive des sols, de l’air et des rivières par les pesticides, et pour sa responsabilité majeure dans l’extinction effrénée du Vivant. Grâce à votre engagement et au soutien des citoyens dans cette lutte de David contre Goliath, nous avons fait reconnaître par le tribunal administratif de Paris les failles du système d’évaluation et d’autorisation des pesticides – qui permet depuis des décennies à des tueurs d’abeilles de contaminer nos champs et notre environnement. Mais cette décision, aussi historique soit-elle, n’a pas obligé l’État à réparer les failles dans l'évaluation des risques des pesticides. Alors aujourd’hui, POLLINIS est de retour devant les tribunaux en votre nom. Parce que l’État a fait appel de sa condamnation et refuse d’assumer ses responsabilités, mais aussi parce que nous avons décidé d’aller plus loin : en faisant appel à notre tour, pour forcer une réforme en profondeur du système d’évaluation des risques et empêcher que les pesticides tueurs d’abeilles continuent d’être répandus impunément sur nos territoires. La victoire n’a jamais été aussi proche. Le 6 juin 2025, un vent de révolution a soufflé sur la cour administrative d’appel de Paris. Face à l’État et aux géants de l’agrochimie, la rapporteure publique a proposé aux juges de contraindre l’État, dans un délai de 12 mois, à prendre réellement en compte les effets délétères des pesticides sur la biodiversité en intégrant enfin leurs effets sur les espèces « non-cibles » – comme les abeilles sauvages, particulièrement menacées et pourtant totalement absentes des protocoles actuels. Elle a également demandé aux juges d’imposer le réexamen de toutes les autorisations de pesticides dont les effets sur l’ensemble de la biodiversité n’auraient pas été évalués correctement. Un tournant majeur qui pourrait ouvrir la voie au retrait de l’ensemble des tueurs d’abeilles ! |
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