samedi 28 juin 2025

Un poème de Patricia LARANCO.

 













Le tonnerre tourne autour de la butte en grondant

on dirait que le soleil moite

l'intimide



il grommelle, sans pouvoir chasser les photons

ni imposer son ire

à l'air comme arrêté.



Il attend 

son moment

depuis quatre ou cinq jours,

il rôde en retenant

sa colère rentrée

promenant son électricité dans les airs,

dans le ciel, impavide bleu virant au blanc

parfaitement vierge, exempt de toute nuée.



Le tonnerre intimide le ciel et les toits

ainsi qu'il l'avait fait hier, et avant-hier

mais la lumière poussiéreuse

le défie.



Alors, il n'insiste pas, et il disparait,

son son se dissout dans la craie pâle du ciel.

Où va-t-il, où court-il

se réfugier

ainsi ?



Peut-être attend-t-il la longue décrue du soir

pour insérer au firmament ses vastes nues,

ses monstrueux remparts nuageux blancs, noirs, gris

parcourus d'une chair-de-poule de pâleur

et lourds

tels des enclumes ou marteaux géants

d'une pluie parfumée qui prendra un temps fou

avant de déverser son déluge brutal,

bref, parfois porteur

de redoutables surprises.


























Paris, 22 juin 2025.

Patricia Laranco.





















































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