LES MOTS.
Les mots se suivent sur la page blanche, s’installent, s’étalent et s’éternisent. Ils se bousculent dans mon esprit, s’emparent de ma main et ne la laissent plus en repos. Des mots, venus comme ça, sans qu’on les appelle, sans prévenir, pressés de se trouver dans un endroit bien à eux, où se poser telle une nuée de ces papillons agglutinés sur le tronc des arbres avant leur grande migration. Des monarques, voilà ce que sont ces mots. Monarques ! Oh ! qu’ils portent bien leur nom. Impériaux ils sont, ne tolérant aucune rebuffade. Et les voilà, maîtres du pauvre poète, le poussant à écrire toujours davantage.
Mots sauvages et saugrenus, parfois tendres, parfois violents, parfois amoureux, parfois emplis d’humour, tous réunis, amassés sur les lignes d’une page qui, d’un coup, de blanche devient noire.
Cary DEVILSEYES.
19/10/2014.
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