Après l'effervescence des premiers jours à bord du Witness , je prends enfin le temps de poser mes impressions sur cette expédition. Une routine bien rodée s'est installée : chaque matin, à l'aube, l'équipe se réunit avec le capitaine et les responsables des opérations pour planifier la journée. Quels secteurs explorer ? Quels navires surveiller ? Pendant ce temps, à terre, notre équipe d'enquête suit en temps réel les flottes de pêche et nous guide dans nos déplacements en mer.
Très vite, nous sommes face à une réalité troublante : dans ces zones censées être protégées, les chalutiers industriels opèrent sans relâche.
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| | Lors de notre première sortie en mer, nous croisons la route du Prins Bernhard , un super chalutier tristement célèbre pour ses records de pêche. L'avoir sous les yeux est un choc. Voir ces filets gigantesques se déployer me tord l'estomac… |
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J'échange simplement à la radio avec son capitaine . Il cherche à me rassurer en indiquant avec aplomb que sa pêche est « durable » mais difficile de le croire en l'observateur pêcher. Il n'y a aucun doute : des bateaux comme le sien détruisent tout sur leur passage . Il nous confiera plus tard être opposé à l'interdiction de la pêche industrielle dans ces zones protégées… Ce qui lèvera définitivement tout doute sur ses intentions.
Grâce à notre drone et à nos caméras, en quelques heures, nous avons recensé plusieurs navires exploités dans la zone : une preuve supplémentaire que ces sanctuaires sont encore loin d'être épargnés .
C'est après une telle journée, riche en adrénaline et en révélations, que je mesure encore plus l'importance de notre mission. La fatigue est là mais la détermination l'est encore plus : on ne lâchera rien !
François Chartier Chargé de campagne Océans Greenpeace France.
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La situation dans les aires marines protégées vous indigne ? Vous souhaitez agir concrètement ? |
Chaque signature compte. Préservons ces trésors de biodiversité pour nos enfants et petits-enfants. |
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