TÂTONNEMENT.
J’écris dimanche, un samedi, bien avancé. Insatisfait, je triture une phrase. La maladroite perturbe l’architecture d’un texte. Je la sens inachevée. J’essaie, dernier instant, de lui trouver le timbre juste, le « la » de sa musique interne. Je sue, bœuf devant la charrue... Et un moment, l’espace d’une fraction de secondes, grâce au simple déplacement d’une virgule, je crois trouver l’harmonie. Ce n’est qu’une impression. Elle suffira. Je m’enfoncerai rasséréné dans les bras de Morphée. Le tâtonnement est outil de mon jardin.
Serge Mathurin THEBAULT.
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