vendredi 21 février 2025

Ouhibi Khaled SAIDI (Algérie).

 











à Blue Skin.







LA LIGNE BLEUE.






Ils fouilleront ta géographie entière ta maison et ton corps
Ils chercheront dans ta tête l’odeur du poème
Encore un
Pour la nuit qui s’allonge et demain peut-être
Ils te parleront du grand cerveau et du nouveau
De ton bonheur accroché à ce salut qu’une main agite
Ils traceront à l’intérieur de ton souffle une ligne
De démarcation et une autre bleue..




Tu te souviendras du sourire de ton père
Eclairant la fenêtre ouverte le soir
Et des chants assoupis




Le conseil tribal se donnera plus de temps
Pour juger de ta résistance
On te fera goûter au jasmin enrichi de rêve
Pendant que la cité s’ébranle inondée de fatigue
D’éternelle fin
Turbulente et fière




Les veilleurs d’étoiles te parleront de Chabbi
Que tu récitais à longueur d’année
Toi la turbulente de la vie
Ta peau est dure mutante déclarée dans les confessions
Alors revenue de ton amour pour El Jouneid
Tu creuseras ton tunnel dans le ciel
Et on rira de toi
Comme on l’a fait d’Ernesto Sabato ou bien du Ché
Je ne me souviens plus
Mais tu seras la dernière à pleurer devant la huitième porte
Du paradis




Les vents du sud chauds et poussiéreux
Rouges et ocres te pousseront vers la mer
Dans la calligraphie de l’horizon rêche noyé de larmes
Un filet de sable
Te monte au nez
Tu imagines un pin parasol
Une dune langoureuse et quelques amoureux frappés de soleil
Comme on dit dans le quartier
Tu cherches tes narines pour le jasmin de Tunis
De Bab El Oued Kingston
Et tu penches tel un crépuscule dans le secret des choses




L’arbre de l’enfance a grandi en toi
Ces écorces répétées habillent ton cœur
De rires et de vertiges
















Ouhibi Khaled SAIDI.
2010.




















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