jeudi 18 septembre 2025

Patricia LARANCO.

 




Entre les nuages laineux

qui semblent à portée de main

je glisse

sur les doux photons

formant à même le trottoir

une vague souple, ondulée,

plus scintillante que cristal.

Je surfe - et ça se fait tout seul

comme si j'étais sur rollers

ou sur skate ou sur les flots gris :

glissade aisée quasi ailée

dont j'épouse le mouvement

en me laissant juste porter

par lignes de crêtes et de creux.



Entre les nuages mousseux

pareils à voitures garées

nez contre nez tout près du sol

j'erre sur le tapis roulant

toute à mon insouciant plaisir ;



il miroite dessous mon pied

et me pousse vers la trouée

qui échancre l'étroite rue

telle

une porte de sortie,

un grand saut dans le vif-argent,

dans la vivacité nacrée

et rose

de l'apothéose.




21/08/2025, 16h 13.























La lumière est jetée

comme de l'eau

d'un seau ;

elle éclabousse

l'air.

Elle heurte l'inertie

ennuyeuse des murs,

elle gifle à grand coup

la vie qui suit son cours.



Elle heurte à grand cri

véhément, aspergeur

la vie momifiée,

tâtillonne des jours

lisses et ordonnés,

décolorés et gris

sculptés par le ronron

inepte et quotidien

de la routine outrée,

de la Ville aux fourmis

qui ne sait plus rêver,

qui sait COMPTER,

c'est tout.



Les nues éffilochées

déchirés drapeaux blancs

filent en coup de vent

l'allure accélérée

défilé continu

comme

pressé de fuir

en glissant sur le bleu

qu'il sait momentané, 

aussi bref 

qu'un clin d'oeil



tant pis pour

l'éclaircie

passée inaperçue. 




15/09/2025, 10h 45.





































Patricia Laranco.

































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire