Les dernières nouvelles obtenues par POLLINIS sont alarmantes : Mercredi 9 octobre, une partie de l'équipe a assisté à l’audience du rapporteur public devant le Conseil d'État sur l’action en justice menée par l’association L214, avec le soutien des juristes et avocats de POLLINIS. Objectif du procès : stopper les missions de suivi idéologique que le ministre de l’Intérieur a confié à la cellule Demeter, dans le cadre d’un partenariat signé avec deux syndicats agricoles pro-pesticides, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. >> Lors de son audience, le rapporteur public a recommandé aux juges de maintenir les missions de suivi des actes militants par la cellule Demeter… au détriment des libertés d’opinion et d’expression. Selon lui, la mise en place d’un système de surveillance, de rapports et de collectes d’informations sur le terrain – et la présence de gendarmes en uniforme par exemple dans les réunions d’une petite association opposée à l’épandage de pesticides toxiques à proximité de nos habitations et de nos enfants – entrent bien dans les missions légales de renseignement de la gendarmerie… C’est le monde à l’envers. À l’heure où la préservation de la biodiversité devrait être une priorité nationale, les menaces et les censures s'intensifient contre tous ceux qui se battent pour sauvegarder la diversité inestimable de la faune et de la flore, les abeilles et l’ensemble des pollinisateurs dont dépend la sécurité alimentaire de milliards d’êtres humains… ... tandis que le pouvoir en place donne carte blanche aux multinationales agrochimiques pour continuer à vendre des produits ultra-toxiques pour la biodiversité… … et ponctionne les budgets des rares outils publics qui pourraient nous aider à maintenir des corridors de biodiversité en France si l’on en croit le nouveau projet de loi de finances : >> moins 72 % pour le plan à la reconstitution de haies favorables aux pollinisateurs et aux insectes, qui y trouvent de quoi se protéger des prédateurs et se nourrir ; >> moins 35 % pour la stratégie de réduction des pesticides, qui passerait de 250 à 160 millions d’euros (7). Mais comment réussir à forcer nos dirigeants à changer de cap et à stopper d’urgence les substances qui exterminent les abeilles et la biodiversité si nous sommes toutes et tous, citoyens, associations et scientifiques, criminalisés pour cette raison ? C’est pour cela que POLLINIS s’est lancée dans cette bataille décisive pour nos libertés. Et que nous sollicitons d’urgence votre soutien à quelques jours d’un dénouement décisif pour la biodiversité et nos libertés. Faites entendre raison à nos dirigeants politiques en exigeant la dissolution immédiate de la cellule de gendarmerie Demeter ! |
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