« LA CHANSON INACHEVEE » de Jean Claude de L’Estrac.
Au cours d’une conversation téléphonique, Jean-Claude de L'Estrac m’a parlé de son nouveau livre. J’ai compris tout de suite que « La chanson inachevée » se distingue de ses autres livres.
Je me suis fait un devoir d’assister à son lancement au Hennessy Park Hotel. Car l’auteur est un ami de longue date. Et son épouse, Solange, que je connais également, est au cœur de l’ouvrage.
J’ai déjà dit que tous les livres sont en quelque sorte autobiographiques, car ils font partie de la vie de l’auteur. Mais certains le sont plus. C’est le cas de La chanson inachevée.
Finlay Salesse, modérateur et ami d’adolescence de Solange, a eu raison de lire le début du livre : Cette histoire, heureuse et grave à la fois, fallait-il que je la raconte ? Pourquoi ? Pour qui ? Je sais bien que celle à qui elle est vraiment destinée ne la lira jamais. Elle ne sait plus lire.
Dr Priyanka Beedasy, la neurologue qui s’occupe de Solange, a fait une belle intervention lors du lancement. Mais je retiens ces phrases de sa préface dans le livre : Sait-on ce que vivre avec une maladie neurodégénérative implique pour l’individu et la famille ? Dans ce livre, l’auteur nous emmène dans un voyage d’amour, de mémoire et de résilience. A travers ses yeux, nous faisons l’expérience des signes et symptômes au quotidien d’une mémoire en déclin.
Alain Gordon-Gentil, auteur et directeur de Pamplemousses Editions, qui a publié La chanson inachevée », a fait une présentation, brève et profonde, du livre. Je l’ai même félicité pour ces six mots : La présence trop absente de l’autre…
A retenir également le témoignage bouleversant de Francis Piat qui a raconté comment sa femme lui a dit un jour qu’elle cherchait Francis. Au téléphone, Jean Claude m’avait dit cette phrase terrible : Elle ne me reconnaît pas. .
On trouve évidemment des épisodes douloureux dans le livre. Par exemple celui-ci : Ce matin, je suis entré brusquement dans la chambre, elle était assise, bien coiffée, portant une robe rouge, face à un miroir en pied, en train de converser avec elle-même. Elle posait des questions à sa propre image : Tu es bien aujourd’hui ? disait-elle toute souriante… Je n’ai pas pu le supporter. J’ai fermé la porte, je suis reparti engourdi de nouvelles questions.
Mais l’humour n’est pas absent du livre : Elle faisait beaucoup plus jeune que son âge, il est arrivé que l’on me prenne pour son père. Ou encore ce récit d’un dîner en Chine organisé par le président de l’Association nationale des Chinois de l’étranger : J’étais impressionné par notre hôte qui vide son verre, apparemment avec un égal plaisir. J’apprendrai plus tard que notre président buvait de l’eau pendant qu’il me faisait boire du Maotai…
Issa ASGARALLY.
Crédit : Issa ASGARALLY.
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