ECLAIRCIE.
Le ciel était nappé
D’un voile grisé
La mer tout attristée
Se languissait
Le ciel était noyé
Dans l’onde cotonneuse
La mer toute figée
D’humeur boudeuse
Soudain une percée
Un rayon de lumière
A transpercé
Ce ciel de guerre
La mer a éclaté
En mille scintillements
Dans un ruissellement
De paillettes dorées
Le ciel a mis à nu
Ses épaules bleutées
La mer sans retenue
S’en est emparée
Et l’unique œil d’or
Brillait tel un trésor
La mer tout éblouie
S’en est épanouie.
1986.
Le ciel pleure son désespoir
Les pages d'un vieux grimoire
Se couvrent de moisissure.
Adieu, belles enluminures
Des ombres sous la torture.
Délaissées par notre Histoire,
Des ruines sur un promontoire.
Gardiennes séculaires d'un savoir
Perdu de leurs heures de gloire,
Elles émergent, témoins silencieux
Dans les sanglots des adieux
Ainsi de ces temps anxieux
Qui n'ont plus ni lois ni dieux,
Tandis que le monde s'enlise
Dans des guerres qui le brisent
2018.
Cary DEVILSEYES.
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