PARFUM DU SOIR.
Femmes, hommes, vieillards, ados
Bras, dos, abdos,
bébés, Abdou...
Sortant du ventre des sombres abattoirs
et nauséabonds fours crématoires
Qu'on ne veut pas voir
Pour ne pas être contaminé
Par le sang
Qui s'inscrit pourtant dans la collective mémoire
Et l'on se recule davantage
Face au carnage
Et s'enfonce à fond
Dans le grand naufrage
L'odeur de chair fraiche et de viande rôtie
embaume l'air
De ce pauvre bouge
Où rien ne bouge
Où les chiens poursuivent et déchirent fleurs oisillons, papillons
Éclairage et acoustique unique...
De nettoyage ethnique
Gaza
En proie au chaos
Sans arbre, sans passants
Ses tentes et cabanes à oiseaux
En ruines et lambeaux
S'invite sur le tapis rouge
Soigneusement blanchi et repassé à chaque pas
Fatima MAAOUIA.
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