dimanche 25 mai 2025

Richard TAILLEFER.

 




Les choses ne sont jamais ce qu’elles paraissent être. En vain, nous cherchons sans cesse à mettre de l’ordre dans nos petites caboches.
Ce que je crois savoir est toujours si différent de ce qui est. Heureux dit-on, celui qui ne demande rien, n’attend plus rien. « Ce qui sera, sera » disait ma mère. Telle fut sa vie à raccommoder les accrocs, les déchirures. Cousant et recousant sur les mêmes blessures.
Le bonheur est une attrape nigaude, si on s’en accommode. Mais, je ne peux rester étranger au spectacle qui m’entoure, si je le vois. Ces cris d’alarme qui vous rejoignent au crépuscule,
la fenêtre grande ouverte sur un horizon livide.
Vaut-il mieux laisser cette part de soi couvrir l’horreur, par pure lassitude de nos corruptions intérieures ?
Lumières somnambules qui nous aveuglent tel un papillon de nuit résigné à son propre sortilège. Les mains sur les genoux, je me regarde en silence. Le miroir me renvoie dans les basses œuvres de l’âme humaine.
Sur les murs blancs de la chambre
Mes doigts jouent avec leur ombre
D’un souffle j’éteins la lampe






Richard TAILLEFER.



























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire