Renouer avec ses mains. Déferlante. Déferlantes. Déferlante
des mots. J’ai trop cru. Renouer avec sa peau. Mais peau qui
se déchire. Papier qui se déchire. Hystérique de la douleur.
Corps creux. Corps évidé. Hystérique de la mort. Nul répit.
Que le corps rendu à son absence. Que le corps rendu à
l’annihilation. Mais renouer, lors du cérémonial du souffle,
une appartenance. Mais renouer, lors de ces soleils qui
dévisagent toutes les incendies, avec un possible. Renouer.
Recréer. Inventer. Dessiner. Dire. Décrire. L’usage de la
parole pour récuser la mort. Et ses avancées. Insérer dans
les tracés de ses veines les terres engorgées de lumière. Et
déferlante. Déferlantes. Au creux là-bas de la souffrance,
non pas monumentale, non pas obscène, mais ritualisée, les
grandes délibérations de la beauté. Au creux là-bas de toute
nuit confuse à force de sanglots, la marée haute de la
beauté. Au creux là-bas de ces parchemins que le dérisoire
incinère les clameurs de la beauté. Au creux là-bas de ces os
qui martèlent les os écœurés les poétiques de la beauté.
Déferlante. Déferlantes. Ne pouvoir s’accrocher à rien. Ce
n’est pas le tournis. Mais la genèse des violences. Ce n’est
pas le tournis. Mais le cadastre des furies sans pénitence.
Crier parfois. Hurler parfois. Brise fraîche d’une aube
descellée. Les bavardages des couleurs et de la mémoire.
Crier parfois. Entends-tu là-bas l’âme houleuse de la pierre ?
Entends-tu là-bas ses remous, ses précipices ? Entends-tu
là-bas ses déferlantes ? Elle viendra tout à l’heure, elle
viendra et rien ni personne ne pourra l’arrêter, elle sait son
œuvre, elle se glisse dans les ombres des artères, elle se
glisse dans les manifestes de la vie, elle se glisse dans
l’argile qui s’évertue à la vie et elle énonce sa promesse.
Déferlantes. Déferlante. Est-ce que parfois la mer, trop
assoupie, récuse les dogmes de son achèvement ? Dis-moi.
Mais déferlante. Déferlantes. Le temps est ainsi figé. Et on
n’y peut rien. Le temps est ainsi la mécanique qui sutures les
étreintes. Et on n’y peut rien. Le temps est ainsi le baptême
des sciures du linceul. Et on n’y peut rien. Rien. Rien.
Déferlante. Déferlantes. Parfois renouer avec ses mains.
Parfois la lumière berce un corps échevelé. Parfois la lumière
rescinde toute musique. Parfois la lumière emplit ce visage
mais ce n’est plus tout a fait un visage, c’est un masque
d’indicible beauté, il n’est rien de plus vrai, il n’est rien de
plus fort, parfois la lumière emplit ce visage mais ce n’est
pas un visage, parfois la lumière emplit ce visage et en fait
une créature qui apaise la mort. Déferlante. Déferlantes.
Lumière. Lumière sur lumière. Déferlantes.
Umar TIMOL.
des mots. J’ai trop cru. Renouer avec sa peau. Mais peau qui
se déchire. Papier qui se déchire. Hystérique de la douleur.
Corps creux. Corps évidé. Hystérique de la mort. Nul répit.
Que le corps rendu à son absence. Que le corps rendu à
l’annihilation. Mais renouer, lors du cérémonial du souffle,
une appartenance. Mais renouer, lors de ces soleils qui
dévisagent toutes les incendies, avec un possible. Renouer.
Recréer. Inventer. Dessiner. Dire. Décrire. L’usage de la
parole pour récuser la mort. Et ses avancées. Insérer dans
les tracés de ses veines les terres engorgées de lumière. Et
déferlante. Déferlantes. Au creux là-bas de la souffrance,
non pas monumentale, non pas obscène, mais ritualisée, les
grandes délibérations de la beauté. Au creux là-bas de toute
nuit confuse à force de sanglots, la marée haute de la
beauté. Au creux là-bas de ces parchemins que le dérisoire
incinère les clameurs de la beauté. Au creux là-bas de ces os
qui martèlent les os écœurés les poétiques de la beauté.
Déferlante. Déferlantes. Ne pouvoir s’accrocher à rien. Ce
n’est pas le tournis. Mais la genèse des violences. Ce n’est
pas le tournis. Mais le cadastre des furies sans pénitence.
Crier parfois. Hurler parfois. Brise fraîche d’une aube
descellée. Les bavardages des couleurs et de la mémoire.
Crier parfois. Entends-tu là-bas l’âme houleuse de la pierre ?
Entends-tu là-bas ses remous, ses précipices ? Entends-tu
là-bas ses déferlantes ? Elle viendra tout à l’heure, elle
viendra et rien ni personne ne pourra l’arrêter, elle sait son
œuvre, elle se glisse dans les ombres des artères, elle se
glisse dans les manifestes de la vie, elle se glisse dans
l’argile qui s’évertue à la vie et elle énonce sa promesse.
Déferlantes. Déferlante. Est-ce que parfois la mer, trop
assoupie, récuse les dogmes de son achèvement ? Dis-moi.
Mais déferlante. Déferlantes. Le temps est ainsi figé. Et on
n’y peut rien. Le temps est ainsi la mécanique qui sutures les
étreintes. Et on n’y peut rien. Le temps est ainsi le baptême
des sciures du linceul. Et on n’y peut rien. Rien. Rien.
Déferlante. Déferlantes. Parfois renouer avec ses mains.
Parfois la lumière berce un corps échevelé. Parfois la lumière
rescinde toute musique. Parfois la lumière emplit ce visage
mais ce n’est plus tout a fait un visage, c’est un masque
d’indicible beauté, il n’est rien de plus vrai, il n’est rien de
plus fort, parfois la lumière emplit ce visage mais ce n’est
pas un visage, parfois la lumière emplit ce visage et en fait
une créature qui apaise la mort. Déferlante. Déferlantes.
Lumière. Lumière sur lumière. Déferlantes.
Umar TIMOL.
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