jeudi 8 septembre 2016

et voici un poème de Claude Sterlin ROZEMA...

les murs à reflets irisés 
devenus invisibles 
en plein jour 
quand on pense les abattre
sous le poids des heures 
au bord de ce lac vide 
longeant la frontière


l'ombre somnolente 
toute contrastée de rêves 
traîne les choses qui vivent d'elle 
là où saigne la mémoire 
jusqu'à la frondaison confuse 
dans le vieux relent nomade 
dégageant des vœux à formuler


les espoirs se boivent d'un trait 
dans les verres qu'on penche secs
entre les becs de l'oiseau vert en grappes


étrange sensation du vide ambiant 
à mi-hauteur de mille cœurs en transit 
qui se nourrissent d'éphémères


(...)








Claude Sterlin ROZEMA
in L'étrange nuit tombée des lieux
Septembre 2016


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