Le bonheur n’est jamais inscrit dans la traversée du présent,
son caractère étant fluide et impermanent, on ne peut jamais tout à fait le
posséder. Il est de la nostalgie, d’un temps passé dont le sens se déploie bien
après. Il est inséré dans un rapport à l’absence, acquérant une texture
semblable à une sculpture, qu’on est libre d’admirer, de contempler, sous
toutes les coutures. On le sait alors à l’abri du tragique et de tous les
déboires du précaire, il est un objet en dehors du temps tout en étant du temps.
Ainsi on aspire au bonheur mais il ne cesse de nous fuir et on ne parvient à
son paroxysme que dans les figures de la nostalgie.
Umar TIMOL
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