LES DOUZE CÉSARS.
Les douze Césars eurent des vies pleines de césures, difficiles
à saisir :
* César (de son nom de famille Jules), ne maîtrisa jamais, en
dépit de son surnom, seize arts, mais seulement deux : l'art de la guerre et
celui de l'écriture.
* Auguste, lui, dégustait tout le temps, peu alerte à cause
d'allergies. Il ne tint que par l'énergie.
* Tibère l'aberrant se trouva à deux doigts de finir dans le
Tibre. La maladie le libéra : à Rome, il préférait Capri, où il cachait ses vils
caprices; il ne pouvait souffrir les gens - alors il les faisait souffrir.
* Caligula gueulait (normal, c'était un fou, un excité, un
excentrique sans excuses qui laissa Rome exsangue, excisée, excoriée, escroquée
et croquée) : on dut l'exécuter par lâche assassinat de quelques spadassins -
par Junon, quel ciné !
* Claude avait été (bien avant Claude François) surnommé
"Clo-Clo", par pure moquerie ( les Romains étaient très moqueurs, et
le malheureux, étant bègue, ne suscitait guère les béguins).
* Quant à Néron, il enviait la mince allure des hérons et
ronronnait en caressant sa fameuse harpe avec laquelle il harponnait les braves
gens bien forcés de l'ouïr sans jouir; il aimait faire l'intéressant et,
surtout, voulait oublier le meurtre de sa harpie de mère, Agrippine qui
s’agrippait (après la harpie, donc, la harpe, aux accents nettement plus doux
!). Mais ce qu'il préférait à tout - outre sa chère poupée Poppée et ses
festins, ces épopées - c'était chanter au coin du feu (ça, c'était son côté
boy-scout).
* Galba, quant à lui, n'aimait que peu les galbes des femmes,
c’était connu.
* Othon, son successeur haut en couleur, demeurait trop hautain,
mais eut le cran de s'ôter la vie (toutefois, ce ne fut guère en sautant).
* Vitellius n'avait pas, hélas, la plus petite vitalité, sauf
quand il s'agissait de bâfrer (il en eut mérité des baffes) et de ne pas boire
d'eau de Vittel.
* Vespasien, empereur d'ampleur, simple (mais pas du tout
d'esprit), fut l'inventeur des vespasiennes (où n'allaient jamais les Vestales,
on l'imagine très aisément). A part ça, son sens de l'humour et son égalité
d'humeur (qui lui évitèrent les tumeurs) furent hautement appréciés (les
historiens sont très précis).
* Titus était un brave gars, délicat et délicieux pour le genre
humain tout entier, qui l'humait comme on hume une fleur; seul défaut : il
était bavard, au point que ses proches, parfois, soûlés (pas seulement de vin),
lui lançaient "Titus, te tais-tu ?" sans résultat qui fut probant,
car l'empereur était têtu. Il mourut prématurément d'un vilain accès de palu
qui l'avait salement fait pâlir.
* Domitien, le dernier des Douze, dominé par la jalousie (qui
était un travers bien sien), tourna au paranotyran tout retranché dans son
domicile. Quel dommage, par Jupiter !
Un verre à
moitié plein et un verre à moitié vide se regardaient en chiens de faïence
(bien qu'ils ne fussent pas constitués de ce matériau, je le précise).
Vous ne devinez pas pourquoi ? Vous devriez : la jalousie.
- Quelle chance il a d'être délesté de toute cette eau qui m'encombre ! se disait le premier.
- Pourquoi est-il rempli de tant de liquide qui me fait défaut ? Ce n'est pas juste ! ne se privait pas, de son côté, de pester le second.
Vous ne devinez pas pourquoi ? Vous devriez : la jalousie.
- Quelle chance il a d'être délesté de toute cette eau qui m'encombre ! se disait le premier.
- Pourquoi est-il rempli de tant de liquide qui me fait défaut ? Ce n'est pas juste ! ne se privait pas, de son côté, de pester le second.
La lance de
Lance-l'eau du Lac lançait-elle de l'eau ? Dans ce cas il était pompier, non
chevalier comme on le croit. Cela expliquait, dans ce cas, qu'il habitât auprès d'un lac.
Pour puiser l'eau de sa lance, c'était nettement plus pratique.
Mais, pour autant, il ne sauva pas la reine Guenièvre du feu...car elle tomba avec feu en amour de lui.
Elle fut payée de retour car ce fut réciproque.
Et le beau Lance-l'eau, qui était tout feu tout flammes, Lance-l'eau brûlant d'amour, du coup, ne trouva plus qu'une seule solution : se jeter droit, tête la première, à l'intérieur de l'eau profonde.
C'est à cette funeste issue que l'on doit faire remonter l'expression "il y a le feu au lac".
Mais, pour autant, il ne sauva pas la reine Guenièvre du feu...car elle tomba avec feu en amour de lui.
Elle fut payée de retour car ce fut réciproque.
Et le beau Lance-l'eau, qui était tout feu tout flammes, Lance-l'eau brûlant d'amour, du coup, ne trouva plus qu'une seule solution : se jeter droit, tête la première, à l'intérieur de l'eau profonde.
C'est à cette funeste issue que l'on doit faire remonter l'expression "il y a le feu au lac".
Patricia Laranco