jeudi 5 janvier 2017

Un poème de Claude Sterlin ROZEMA.

je gravis les marches brumeuses des autres mondes
marches infimes se profilant dans l’ailleurs
totalement empreintes de tous les monothéismes



à chaque bribe de paroles
l'inexprimable demeure inexprimé
quoique le lointain soit enfin à portée de main



un nouvel espace-temps
dans un fragile rectangle de papier
empâté de pigments ou laqué d'huile
arrimé dans un châssis de bois
multipliant les approches dans les parages de l'infini
lieu où l'on voudrait poser les mains
comme sur un visage ou une vieille muraille



d'un espace couvert à un espace découvert
un climat propre se compose et s'impose
des embryons d'espace prennent formes et tournures
des univers sont en transit
dans le passage d'une zone dense à une zone
demeurant inanalysable
un fameux cœur humain si léger offre à l'invisible un dessin
pour accrocher l'espace à un espace
qui recueille les coups d'ailes des anges
là où la créature humaine vient se dissoudre



(...)
















Claude Sterlin ROZEMA
04 Janvier 2017, 22h17


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