vendredi 14 mars 2025

De GREGPHILE, ce poème en hommage au grand poète haïtien Anthony PHELPS, qui vient, hélas, de nous quitter...

 


  





Pour Anthony PHELPS.







Ici
L’été s’achève brusquement, au premier coup du midi,
ce moment que nous attendions le moins.



Genoux à terre, la main droite sur la poitrine, drapeau blanc levé en quête de paix,
nous pleurerons notre chagrin et nos verbes mortuaires,
faute de ta voix de tambour.
Nous ne reverrons plus la danse des fleurs
ni la folle chute des papillons en état d’ivresse.



Comment remémorer
le chant des oiseaux fauves,
ceux qui chassent les brumes matinales avec une cruelle indifférence,
de ton pays tropical au Québec de froid dur,
ni dieux, ni anges, ni démons,
personne n’a su sentir ce vent
portant, avec fracas, l’odeur de ton absence crue.



Poète,
toi qui, par ta puissante voix, aimais faire sauter les vers
durant ta longue marche de jongleur de poèmes,
n’as-tu pas oublié de nous passer ta recette ou ta magie
avant de prendre la dernière pente glissante et obscure
de l'instant présent ?












GREGPHILE.
























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