Enveloppés de notre âpre fragilité
comme les bergers l'étaient
de leur houppelande
nous tentons
de construire un costume de mots
qui nous sépare du monde et nous y unit.
Nous tentons d'interposer l'être immatériel
de la pensée
pour nous sentir un peu plus forts
un peu moins tremblants et moins semblables à ces faons
qui titubent sur leurs jambes nouvelles-nées
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