Créer en soi un espace de lucidité. S’arrêter
parfois, cesser le vouloir de son corps, son inscription dans la matière,
course échevelée vers un achèvement qui toujours se dérobe. Créer en soi un
espace de lucidité. Son versant sombre, celui de la mort et de sa mémoire,
celui du temps qui dénude les oraisons de ces corps trop chargés de songes,
celui de nos aumônes charnelles éraflées par l’absence. Son versant lumineux,
celui du réel affranchi, devenu l’évangile de la beauté et de toutes ses
manifestations, celui de l’incarnation de l’extase –quelle qu’elle soit – dans
des corps vagabonds, celui de toute vie lavée des scories de l’exil.
Umar TIMOL.
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