Misère de l’homme sans Dieu. Qui se cherche dans un miroir, toujours
incertain, toujours fluctuant, celui du regard de l’autre. Cet autre
nécessaire, qui assermente les limites de son être, qui établit des frontières,
qui devient l’horizon de son vouloir. D’où la quête insensée du respect, de
l’honneur, du pouvoir, de toutes les frasques du paraître, ainsi l’autre sert à
combler la vacuité en soi. Homme qui vénère la matière, cette matière qui est
le prolongement de son être, matière qui incarne son narcissisme, matière qu’il
érige et idolâtre afin de perpétuer son existence. Homme qui subit les affres de
l’angoisse, il tente de s’en dépouiller en se livrant à tous les excès, ceux du
corps, des drogues, de l’abrutissement des sens. Misère de l'homme sans Dieu. Qui
fonde une immortalité impossible dans les apparences. Homme précaire, à la
dérive, égaré dans le labyrinthe de ses absences, qui se meurt, à chaque
instant, parce qu'il ne sait pourquoi il vit.
Umar
TIMOL.
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