NELSON.
Nelson, tu aurais pu
haïr,
après tout ce qu’ils avaient fait
à ton peuple martyrisé,
tout ce qu’il t’avaient fait, à toi
au nom de cet âpre mépris
qui se caillait
dans leurs yeux pâles
à la couleur
de glaçon clair,
de froid,
d’inhumain acier.
Nelson, tu aurais pu
haïr,
ils t’avaient enterré vivant,
ils pensaient que le temps saurait
te ronger, te
dévorer vif.
Mais ils avaient compté sans ta
rayonnante
ténacité,
la force
qui était en toi,
qui finit
par triompher d’eux.
Nelson tu aurais pu
haïr, tu aurais pu
leur ressembler
mais, tout au contraire de ça
une fois sorti de la nuit
des geôles faites pour briser,
pour te briser,
tu as ouvert
tes bras, et puis
tu as souri
à ton pays
multiracial.
Et tu as crié ton amour,
ta foi
en toutes ses couleurs !
Le 11/11/2007
Patricia Laranco,
poétesse franco-mauricienne.
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