Le corps est solitude, il est
dedans son enceinte de peau.
Ni répit ni rémission dans son isolement
îlien.
Il a beau se remémorer l’âge où il était
contenu
dans une niche de chaleur et d’eau où il
fusionnait
avec un autre corps plus grand qui peu à peu le construisait,
le faisait surgir du Rien dans une
pénombre d’étang,
il sait ce qu’il est devenu :
monade que l’espace vêt,
nomade passager transi,
glacé par la vague du temps,
forteresse de nostalgie dont les chairs
lentement
rancissent,
demeure trop longtemps fermée défendue
par des volets clos
où s’accumulent les odeurs de
confinement, faisandées,
avant-coureuses du pourrir.
Patricia Laranco.
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