AU
COMBLE DE LA PRESENCE.
Et
notre temps vif s’en va-t-il
En
souriant à
L’avenir ?...
Avec
les yeux de tous les fauves
Sanctifiant
les moindres
Vampires
–
On
voit miel craché
En
notre île
Jusqu’à
La
gueule du présent
Béante
pour les
Nuées
sauves
De
la nuit
Aux
feux globuleux
Qui
font haleter
Les
passants
Au
fond
De
ville : graveleux
On
chevauche toutes paroles
Pour
évacuer le chant
Rauque
sur le silence
Dans
son môle …
Les
nébuleuses de l’oubli
Courent-se
mélangent - se troquent
Tellement
que par tous ses plis –
Le
grand larmier des ombres
Ronge
les fulgurances
De
tout songe
Mais
– ô Pauvre galbe du verbe
Tu
arrondis veilles-ténèbres
Pour
Tenir
les corps arrachés
Du
creuset du travail
Séché
…
Déplié
temps de la présence
Qui
va et saute tous les sens …
Chu !
Chut ! On rentre
Dans
l’énigme
Qui
touche
Au
futur-paradigme !
Car
– est-ce tout à fait dicible ?
Est-ce
réellement
Possible
De
rencontrer tant d’alluvions
Comme
dans ce fleuve
Immobile ?...
Là
souffle – comme un sage lion –
Le
vent d’un poème
Tranquille
Emportant
le monde
En
sa ronde -
Dans
d'extraordinaires
Sondes
Et
les petits chants du désir
Fouettent
l’instant-chœur
A
leurs lyres
Sur
la frontière qui les tient :
Déserts
de certitudes
Au
rien arrosé
Par
tous les
Partages
Des
solitudes :
Seuls
barrages
Et
– nouveau flux d’une monnaie
Sans
nom ni calcul
Suranné
–
On
passe tout le temps
D’oracles
avec
Comme
crédit-miracle
Celle
qui signe les
Rencontres :
Dame-Séduction :
Cette
Argonte -
Non
! Qu'on ne la surveille pas
Sa
toison d’or dans
Nos
ébats !
Le
monde rugit – ses molosses
Voudraient
bien jeter
Dans
leurs fosses :
Ce
pâle Ici contre sa danse
Dans
l’ailleurs rognant
La
présence à qui
Il
fait sauter
Les
chaînes
Séparant
des rives
Lointaines
… :
L’Ici
au passé sur ses sangles
Pour
une ville qui
L’étrangle
Cependant :
des accroches vives
Pour
rendez-vous qu’elles
Délivrent
de la
Voracité
rapide
De
tous vampires insipides -
En
pavois et drapeaux hurlants -
Libèrent
Chouette
Hululant
toute fin tenue
Dans
nos mains
Jusqu’aux
Lendemains
De
l’Humain
Mais
– sans armes – Paix batailleuse
Tu
n’as besoin d’entremetteuse
Pour
prolonger tout le connu
A
chaque levée
Mise
à nu
Toi
qui signales le nouveau
Contre
guerres
Avec
rivaux –
Tu
tiens corbeille
Aux
mille fleurs qui -
Se
rencontrant - ouvrent l'heure
Pour
tout havre qui les accueille
Tends
tes histoires
Pour
la seule
Et
sans H
Comme
majuscule –
Là
où l’éloquence recule –
Et...Poète
en veine d'intime –
Des
continents – fais part infime
Venant
se greffer
Sur
le large
A
partir
De
toutes ses marges
L’époque
– quand elle ne sommeille –
Réunit
le guet et la veille
Pour
ces rencontres
Impromptues
qui
Du
hasard
Font
la vertu
Pour
un futur vers l’infini –
Embrassant
le passé
Fini
Quand
la veine d’un sang nouveau
Brille
d’un grand art
Non
dévot
Elle
trace impavide et sûre -
Des
corps se brûlent
Sans
blessures
Aux
feux
Du
monde et ...Sa présence :
Chair
pour chair en toute confiance
Crier
l'Amour avec la Justice
Peut
renchérir nos
Pas
en lice
Alain MINOD.
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