mardi 16 juillet 2013

Un poème d'Alain MINOD (France).


AU COMBLE DE LA PRESENCE.





Et notre temps vif s’en va-t-il
En souriant à
L’avenir ?...

Avec les yeux de tous les fauves
Sanctifiant les moindres
Vampires –
On voit  miel craché
En notre île
Jusqu’à
La gueule du présent
Béante pour les
Nuées sauves
De la nuit
Aux feux globuleux
Qui font haleter
Les passants
Au fond
De ville : graveleux

On chevauche toutes paroles
Pour évacuer le chant
Rauque sur le silence
Dans son môle …
Les nébuleuses de l’oubli
Courent-se mélangent - se  troquent
Tellement que par tous ses plis –
Le grand larmier des ombres
Ronge les fulgurances
De tout songe

Mais – ô Pauvre galbe du verbe
Tu arrondis veilles-ténèbres
Pour
Tenir les corps arrachés
Du creuset du travail
Séché …
Déplié temps de la présence
Qui va et saute tous les sens …
Chu ! Chut ! On rentre
Dans l’énigme
Qui touche
Au futur-paradigme !

Car – est-ce tout à fait dicible ?
Est-ce réellement
Possible
De rencontrer tant d’alluvions
Comme dans ce fleuve
Immobile ?...
Là souffle – comme un sage lion –
Le vent d’un poème
Tranquille
Emportant le monde
En sa ronde -
Dans d'extraordinaires
Sondes

Et les petits chants du désir
Fouettent l’instant-chœur
A leurs lyres
Sur la frontière qui les tient :
Déserts de certitudes
Au rien arrosé
Par tous les
Partages
Des solitudes :
Seuls barrages

Et – nouveau flux d’une monnaie
Sans nom ni calcul
Suranné –
On passe tout le temps
D’oracles avec
Comme crédit-miracle
Celle qui signe les
Rencontres :
Dame-Séduction :
Cette Argonte -
Non ! Qu'on ne la surveille pas
Sa toison d’or dans
Nos ébats !

Le monde rugit – ses molosses
Voudraient bien jeter
Dans leurs fosses :
Ce pâle Ici contre sa danse
Dans l’ailleurs rognant
La présence à qui
Il fait sauter
Les chaînes
Séparant des rives
Lointaines … :
L’Ici au passé sur ses sangles
Pour une ville qui
L’étrangle

Cependant : des accroches vives
Pour rendez-vous qu’elles
Délivrent de la
Voracité rapide
De tous  vampires insipides -
En pavois et drapeaux hurlants -
Libèrent
Chouette
Hululant toute fin tenue
Dans nos mains
Jusqu’aux
Lendemains
De l’Humain

Mais – sans armes – Paix batailleuse
Tu n’as besoin d’entremetteuse
Pour prolonger tout le connu
A chaque levée
Mise à nu
Toi qui signales le nouveau
Contre  guerres
Avec rivaux –
Tu tiens corbeille
Aux mille fleurs qui -
Se rencontrant - ouvrent l'heure

Pour tout havre qui les accueille
Tends tes histoires
Pour la seule
Et sans H
Comme majuscule –
Là où l’éloquence recule –
Et...Poète en veine d'intime –
Des continents – fais part infime
Venant se greffer
Sur le large
A partir
De toutes ses marges

L’époque – quand elle ne sommeille –
Réunit le guet et la veille
Pour ces rencontres
Impromptues qui
Du hasard
Font la vertu
Pour un futur vers l’infini –
Embrassant le passé
Fini

Quand la veine d’un sang nouveau
Brille d’un grand art
Non dévot
Elle trace impavide et sûre -

Des corps se brûlent
Sans blessures
Aux feux
Du monde et ...Sa présence :
Chair pour chair en toute confiance
Crier l'Amour avec la Justice
Peut renchérir nos
Pas en lice






Alain MINOD.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire