Les aficionados du « time is
money »
Mordent à la corolle de l’instant
Que les roses trémières
Embrassent
L’éloignant de l’horloge
Qui risquait de
Le dévorer
En l’enfermant dans
La pierre
Le manège de la lumière
Laisse friser les ombres que le vent
Rafraîchit de son
Haleine
L’été est nu …
Lentement l’instant culbute
Le grand mur du savoir
Hors-prise du partage
Qu’il réserve
A la liberté de la jeunesse
Pour une éternité
Du « soudain »
Au creux arborescent
Des rencontres
Ainsi se grise le poème
Épanché dans la chaude chair
De la parole qui n’est pas griffée
Par la circulation incessante
Mise hors-course
Par le grand faune de
La tendresse
On entend sourdre ses pieds de
velours
Effaçant l’attente pour ouvrir
Un charme sous de
Fauves lueurs
Juillet passe dans les ombres
Où la lumière fait de
Grandes tâches de
Cristal – lançant
Cent carats de richesse dans
Les yeux de la jeunesse
Sur ce lieu de
Nulle part
Où se permet de rire
Le poème dans
L’horizon devenu
Rougeoyant
Et pourtant un pays
Ne s’est pas perdu sur
Les traces où fulmine le
soleil !
Il chante l’espoir de
Tant de jeunesses
Qui ouvrent
A la vacance pour
Un monde à parcourir
Librement pour
Le recréer
Le mufle de ce temps est
Sans compte ni attente
Il est passé dans
La respiration
Soutenue
Quand – résolument –
Elle s’arrache des près carrés
Où l’essoufflent les mots
D’une langue d’arène
Percluse d’obscurités
Contrites
Alain MINOD.
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