L’instant
est tout à moi –
Il
est blanc
comme
un flash
comme
une aile d’oiseau –
comme
un tonnerre ailé.
Il
m’absente
d’ici.
Il
dit
le
porte à faux
et
la faux
de
la mort
et
le faux
de
la vie
et
le sens
du
recul
l’instant
est
tout éclair.
L’instant
est
tout émoi –
cruciforme
en ma chair,
faufilé
entre les clairs troupeaux
de
maisons.
Il
s’assoit
en
tailleur
à
côté des objets
dans
leur ombre portée
qui
cherche
un
confident.
Il
dédouble l’écart
et
sème le partir
en
le prolongement
de
sa ligne bleutée,
ce
rail
de
poudre aux yeux.
Il
borne les contours
de
précipices obscurs
où
l’on s’en va puiser
dans
l’eau noire et croupie
au
goût de fer et sel
les
racines
du
jour.
L’instant
souffle le chaud
puis
il souffle
le
strass –
paillettes
irisées
pépites
qui
chatoient
en
irréels essaims
juste
au centre de nous
là
où gîte le trou
d’effondrement
blafard,
le
gouffre de néant
d’où
procèdent nos corps
blocs
massifs criblés d’air,
hachurés
de
lacunes.
Patricia Laranco.
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