Des silhouettes
découpées dans le désert
à deux pas des marches
que les maisons vomissent
à deux pas des
escaliers blancs flanqués de bancs
***
des femmes sans ombre
sur les pentes affaissées,
sur les plongeons
ocres et vides des chemins
qui se tordent à la
façon de rubans fourchus
hésitant toujours sur
la direction à prendre…
***
Des femmes isolées
sous les arbres rabougris
dont le corps sort
éventre le glacis des toits
des femmes en un
univers où tout est pentu,
incliné, y compris
les flaques d’herbe
grise ;
des femmes dont le
seul souci est de longer
les mains jointes au
milieu de leur habit trop noir
et du silence
qui cadenasse leur
corps.
Patricia Laranco
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