Parfois
on pleure…
on
pleure, parce qu’on voudrait
être
plus plein, l’on sent
qu’il
manque quelque chose…
on
sent que c’est à cause
de
l’état incomplet
des
choses
et
de nous,
du
monde envahissant
que
l’on
en
reste là –
que
le froid nous
étreint,
que
le grand-écart du vide est glissé partout.
***
Parfois
on pleure
pour
des motifs très confus –
comme
si l’on voulait
compléter
et
remplir –
comme
si
l’on
cherchait
la
décisive issue
capable
d’abolir
les
trains
de
pointillés
capable
de
combler
les
fossés puissants,
les
abîmes où poudroie
la
lumière glacée,
la
luminosité
qui
fait froid
dans
le dos.
***
Parfois
l’on se surprend
à
pleurer tout son soul
parce
que
tout
est creux,
immensément
distant
parce
que l’horizon
prend
toujours
du
recul,
parce
que, mains tendues
c’est
vent qu’on saisit seul.
***
Parce
que l’ennui,
l’espace
s’accentuent
et
que l’univers n’est
que
bouquets divergents
d’axes
discontinus
qui
n’ont pour toute loi
que
l’éparpillement
l’éloignement
qui
erre
Patricia
Laranco
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