Certes, la
pièce est chaude et bien douillette,
des colibris
y fusent, éclairs rouge-feu
qu'indiffère
semble-t-il le crachin qui fouette
la baie
masquée de rideaux bleus.
Dehors, les
cyprès grelottent sous le vent,
frissonnent
ainsi que des palmes, et moi, je me demande
si ce sont
des zombies ou bien des korrigans
qui flottent
vaporeux, aux frontières de la lande ...
Mon cœur, me
dites-vous, est une bille d'agate,
transparente,
comme l'est le ciel de là-bas
mais que
nuance pourtant un trait de rouge pâte,
tout
semblable aux nuages qui courent devant moi ...
José LE MOIGNE
Brest
le 13
novembre 1965
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