les
fruits défendus de l'abîme
comme des hosties boursouflées
sur l’autel flou d’un songe
surpeuplé de têtes avares
comme des hosties boursouflées
sur l’autel flou d’un songe
surpeuplé de têtes avares
ici tous les calvaires
mènent à mon île pudique
à coup de triques
ô un répétitif quotidien de supplice
et de subtiles nageoires
les nuits
amoureuses de torches dévastatrices
pour annoncer l’élu
projeté au-devant des chars chantants
tel des croisées de mondes dilatables
ici les peurs
sont plus vieilles que moi
les vols
plus anciens que moi
les mêmes faims
devant les mêmes murs d’écho
Babel en poussière
escaladant la nuit
séisme de conquêtes
ô conquistador du grand large
tais-toi
sur les routes de mes rêves
Claude Sterlin ROZEMA,
Le 19 décembre 2014
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