LES YEUX DE
MAARIYA.
J’ai beau prétendre être
auteur mais je n’ai pas, Maariya, les mots pour parler de tes yeux. Je sais,
certes, les autres mots, ceux fantasques ou éblouis, ceux que je manipule et
triture pour en faire des poèmes mais ces mots sont aujourd’hui superflus, inutiles.
Ces mots ne peuvent dire
l’essentiel.
Je veux, Maariya, ce
matin, parler de tes yeux mais j’en suis incapable. Il y a en moi le silence,
le plus vaste silence qui soit.
Je ne peux donc parler de
tes yeux.
Sauf pour te dire qu’ils
enracinent mon cœur dans les enclaves, toujours lumineuses, de la beauté et du
sens.
Je ne peux donc parler de
tes yeux.
Sauf pour te dire que
leur innocence est ce sacrement qui dénoue toutes les nuits.
Je ne peux donc parler de
tes yeux.
Sauf pour te dire que
l’amour qui en émane viendra, un jour, à bout de l’absence.
Je ne peux, Maariya,
parler de tes yeux.
Umar TIMOL
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