Je donne acte à la pluie
de ses propres désordres
l’épaisseur d’un mot
suffit à celer l’heure
aux méandres du vent
l’horloge s’ouvre les veines
*
Vieux lignages de récifs
dans le creux de la vague
cette terre est une terre
à hauts conflits d’azur
des talwegs de digues
arrêtent la marée
rien de sacré pour l’arbre
qui méconnaît le cercle
*
Il y a tant de désirs
dans l’inconscient des dunes
tant de froids souvenirs
sous les poutres noircis
le long des quais déserts
le vent reste si calme
qu’une pluie de regrets
agite les membrures
quand la marée digère
le ventre des épaves
José LE MOIGNE
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