vendredi 14 février 2014

Un poème de Collinx MONDESIR (Haïti), MASSE MASQUÉE.

I
Mascarades de masse sans artifice
masse
rade de fils sans arts sans armements
la masse s’est masquée de toutes les
apparences
de toutes les étoffes et de toutes les
dissemblances

Simulacres
simulations de démantèlement des traditions
la masse s’est massée du coté de la pente
car le chahut des ailleurs a brouillé le passage des pas
la seule lumière a été celle qui rendait l’âme
au milieu des pierres de feu en conflit

…et la marche s’est perdue

II
Du coté de la pente
la masse arpente les repères des pairs perdus
massacre massif de regards fourvoyés
la masse s’amasse de presque tous les repaires

…mais la masse se perdra encore dans sa propre identité

III
La masse marche mâchant sans fin son âme
délavée
comme pour évoquer le vieux nom derrière le
masque odieux
mais Il y a là cette fissure qui s’amplifie dans l’unisson
il y a là cette entaille qi se taille sur la
concorde des nourrissons
le creux est noble entre
les sons de l’accord

la vallée est-elle pont ou pente ?

IV
…Et la masse se masturbe dans l’angoisse qui
rythme la marche
évocation de réminiscences
confuses
les souvenirs sont si délaissés
que la chair saignera comme un rêve piétiné

mais la conscience naitra en pleine ruine de
l’identité

et la masse basculera le masque
caricature qui assassine l’image du Nègre

L’ultime pas de la marche sera vers la lumière qui a toujours été.


Collinx  MON DESIR

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